Pourquoi restaurer un piano ?

Après la seconde guerre mondiale les pianos se sont standardisés. La marque Steinway & Sons est devenue une référence qui a conduit à une certaine uniformisation du son. Cette marque prestigieuse fabrique des pianos tout à fait remarquables mais qui ne sont pas forcément appropriés à tous les répertoires.

Les enregistrements actuels de pianistes reconnus sur pianos modernes ont toujours une belle esthétique musicale mais jouer sur un piano historique va permettre de rechercher une certaine authenticité musicale. Pour vous en convaincre, évaluez le contraste entre les enregistrements actuels et ceux du pianiste Alfred Cortot sur Pleyel… Tout en sachant que le Pleyel d’Alfred Cortot n’avait strictement rien a voir avec le Pleyel de Chopin !

L’ensemble du répertoire pour piano du 18ème et du 19éme siècle, très joué actuellement, a été composé pour des pianos à cordes parallèles très registrés. Sur ces instruments les basses et médiums sont prédominants sur les aigus. Ces pianos anciens avaient des tenues sonores et des résonnances résiduelles très différente de nos pianos actuels. En conséquence de très nombreuses couleurs et subtilités de composition du répertoire classique, romantique et même moderne disparaissent lorsque l’œuvre est interprétée sur un piano actuel. Pour preuve un pianiste « Steinway & Sons » ne pourra jamais respecter les indications de pédale inscrites par Chopin sur ses partitions !

Qu’on le veuille ou non, l’instrument a une part très importante dans la façon dont le pianiste va interpréter une œuvre. Les pianos ont évolués au fil des siècles : ils ne se sont pas forcément améliorés mais ont changés. Ainsi l’Erard que possédait Beethoven n’a plus grand chose à voir avec un piano produit aujourd’hui !

Jouer sur piano historique amène une meilleure compréhension de l’œuvre des compositeurs ayant côtoyé ces instruments. Cela conduit donc a une interprétation plus fidèle.

Exemples de restaurations

Restauration du Pleyel petit patron 12478 dans les ateliers de Gilles Lechevallier à Saint-Lô